Mobilier de chœur (chaire à prêcher, banc de chœur, prie-Dieu, fauteuil de célébrant, 4 tabourets)

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns

Le mobilier du chœur de l'église des Eaux-Chaudes présente une homogénéité de facture et de décor qui permet de l'attribuer à un seul et même auteur. Il a probablement été réalisé sous le Second Empire, en relation avec l'agrandissement et la rénovation totale de l'édifice entrepris à partir de 1865. Il n'est pas impossible que les dessins de ces meubles aient été donnés par l'architecte départemental Gustave Lévy, qui intervient régulièrement aux Eaux-Chaudes - où il effectue d'importants travaux à l'établissement thermal - et à Eaux-Bonnes à la même époque.

Le style éclectique de ce mobilier mêle réminiscences classiques (arcs plein cintre et rosaces), gothiques (les lancettes et roses quadrilobées du prie-Dieu, les plis de serviette de la chaire), voire mozarabes (les arcs outrepassés de la clôture de chœur).

Quant au confessionnal, qui adopte le même style mais s'en distingue par certains motifs, il est offert par la baronne de Brienen, qui par ailleurs fit également d'importants dons à la chapelle des Réparatrices de Pau.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Auteurs Auteur : Lévy Gustave

Architecte départemental des Basses-Pyrénées, en poste entre 1856 et 1879. Il travailla notamment pour les églises de : Garlin (reconstruction, 1856-1864), Rontignon (achèvement, 1857-1861), Arzacq (construction, 1857-1868), Eaux-Bonnes (temple protestant, thermes, mairie, écoles..., 1857-1861), Aubertin (construction, 1859-1867), Bougarber (clocher, 1861-1868), Bilhères (agrandissement, 1863-1867), Eaux-Bonnes (église, 1862-1869), Saint-Palais (deux projets de construction refusés, 1863 et 1864), Lamayou (construction, 1864-1876), Maucor (reconstruction, avant 1867), Beuste (construction, 1864-1869), Bordes (construction, 1864 puis 1872-1885), Saint-Faust (construction, 1866-1867), Arbus (reconstruction, 1867-1868), Portet (reconstruction, 1867-1870), Abère (projet de reconstruction non exécuté, 1868), Ponsons-Dessus (construction, vers 1868), Saint-Vincent (projet de construction d'un clocher, non exécuté, 1868), Soumoulou (projet de construction non exécuté, 1870), Boeil-Bezing (reconstruction, 1871), Arrien (projet de reconstruction non exécuté, 1872), Esquiule (reconstruction, 1874-1879).

Plusieurs travaux et équipements importants lui sont attribués à Pau : réaménagement de l'ancien asile d'aliénés départemental et construction d'un nouveau (Saint-Luc, 1865-68) ; hôtel de ville-théâtre (1862) ; prison départementale (1863) ; Grand Hôtel (1862)...

, architecte (attribution par travaux historiques (incertitude))
Personnalite : Brienen Philippine Mathilde Eugénie Marie Ghislaine baronne de

Née à Bruxelles le 16 juin 1833 et morte à Biarritz en 1903, fille du baron Léon Joseph Ghislain van der Linden d'Hoogvorst (1812-1891) et de Marie Philippine Élisabeth de Wal d'Anthinnes (1810-1853), et petite-fille du général Emmanuel Constant Prime Ghislain van der Linden, baron d'Hooghvorst (1781-1866), héros de l'Indépendance belge. Elle épousa à Bruxelles, le 20 avril 1852, le baron Henri-Jean de Brienen (1826-1854), chambellan honoraire du roi des Pays-Bas. La baronne de Brienen finança après 1882 les travaux de construction de la chapelle du couvent des Réparatrices à Pau, où sa fille unique Marie-Caroline (1853-1882) avait pris le voile et où elle fut inhumée à son tour en 1903.

, donateur (attribution par source)

Ce mobilier homogène, en bois de chêne teinté sombre et ciré, comprend : du côté gauche du chœur, un grand banc de chœur avec siège continu, haut dosseret rectangulaire et accotoir-agenouilloir à face ajourée, relié au banc lui-même par une plate-forme parquetée ; un prie-Dieu avec plate-forme agenouilloir et accotoir en dos d'âne ; du côté droit du chœur, un fauteuil de célébrant (garni de cuir rouge clouté) et deux tabourets d'acolytes (deux autres identiques sont déposés à la tribune), adossés à un haut dosseret panneauté identique (à l'exception de sa travée centrale) à celui du banc de chœur ; une cuve de chaire à prêcher hexagonale (cinq pans construits), remployée en ambon avec ajout d'un pupitre moderne sur la face. L'unité de ce mobilier est assurée par la récurrence de motifs ornementaux identiques.

Catégories

menuiserie, sculpture, peausserie

Matériaux
  1. Matériau principal : chêne

    Techniques : taillé, mouluré petit cadre, décor en bas relief, décor dans la masse, tourné, ajouré, teint, ciré

  2. Matériau principal : cuir

    Mise en oeuvre : rouge, garniture

    Techniques : cloutage décoratif

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 112

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 106

  3. Type de mesure : pr

    Valeur : 85


Précision sur les dimensions :

Dimensions de la cuve de chaire à prêcher. Dosseret : h = 200 (242 avec la croix sommitale) ; la = 282. Banc de chœur : dimensions non prises. Prie-Dieu : h = 83 ; la = 63 ; pr = 80. Fauteuil de célébrant : h = 76,5 ; la = 72. Tabourets de célébrant : h = 45 ; la = 40.

Iconographie
  1. Caractère général : ornementation

    Thèmes : ornement à forme architecturale, arc trilobé, arc en plein cintre, rosace, fleuron, plis en serviette, remplage, croix latine, quadrillage, frise, fleur de lys


Précision sur l'iconographie :

Le dosseret du banc de chœur, celui auquel s'adosse le fauteuil de célébrant et les panneaux de la chaire à prêcher sont sculptés d'une série de panneaux verticaux (ou parcloses) à sommet en plein-cintre, gravés d'un quadrillage et sculptés à la tête d'une rosace quintifoliée (de quatre modèles différents), complétés de panneaux à plis en serviette au registre inférieur de la cuve de chaire. Les deux dosserets sont en outre couronnés d'une frise ajourée trilobée et fleurdelisée. Le dosseret derrière le fauteuil de célébrant comporte en outre une travée centrale surélevée, en plein cintre, ornée d'un remplage à trois "lancettes" et oculus hexalobé de réseau et amortie d'une croix sommitale fleurdelisée. La clôture avec accotoir-agenouilloir du banc de chœur est ornée d'une arcature ajourée avec arcs outrepassés et pilastres. Le décor du fauteuil et des tabourets est réduit, outre le biseautage angulaire des pieds, à des pointes en diamant et au découpage en dents-de-loup des ceintures et traverses. Le prie-Dieu, seul élément de l'ensemble au décor d'inspiration véritablement néogothique, comporte sur sa face externe une série de cinq lancettes ajourées à sommet trilobée, encadrée en haut et en bas par deux frises de quadrilobes ajourées et calée sur les côtés par deux contreforts talutés à écailles.

État de conservation
  • remaniement
  • oeuvre mutilée
  • manque

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , Place de l' Église

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes

Cadastre: 2018 BE 11

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...